Face à l’essor des pratiques de soin non conventionnelles, nommées aussi communément alternatives et à l’évolution des formes d’accompagnement psychique ou spirituel, de nouveaux territoires du « prendre soin » apparaissent. Certains d’entre eux interrogent les limites du cadre thérapeutique et peuvent exposer les personnes en quête d’aide à des expériences de confusion, d’emprise, voire de rupture avec leur environnement.

La relation de soin, fondée sur la confiance, la vulnérabilité et un déséquilibre de savoir, peut alors devenir le terrain de pratiques d’influence, d’emprise ou d’abus, parfois sans conscience claire de la part de ceux qui les exercent. Ces logiques peuvent s’installer dans des interstices difficiles à identifier : entre parole de soutien et dogme, entre quête de sens et soumission, entre spiritualité et pouvoir.

Cette journée d’étude propose de questionner ces zones de bascule, où la relation de soin, notamment en santé mentale, peut sortir de son cadre éthique ou déontologique. En croisant les regards de professionnels issus de champs différents mais complémentaires dans la compréhension du phénomène, nous essaierons d’apporter un éclairage sur différentes questions : quelle est la réalité du terrain en matière de dérives thérapeutiques, et comment penser l’évolution des besoins et des pratiques ? Comment penser l’articulation entre soin, croyance et spiritualité ? Comment reconnaître les signaux faibles de dérive dans les pratiques d’accompagnement ? Quelles sont les spécificités de la relation soignant-soigné et ses zones de fragilité ?

L’après-midi sera consacrée à des ateliers participatifs, pensés en lien avec les pratiques de terrain. Ils permettront notamment d’aborder la place des pratiques numériques dans les questions de santé chez les adolescents, et d’ouvrir des pistes concrètes autour de la prévention et de l’accompagnement.

Le programme de cette journée a été construit avec la Maison des Adolescents du Haut-Rhin.

En partenariat avec