Les publications 2019 du RéseauVIRAGE

 

L’équipe VIRAGE est heureuse d’annoncer la parution de 2 nouvelles publications :

 

Corduan Guillaume, « Un dispositif régional de santé en prévention des radicalisations (VIRAGE) », Le Genre humain, 2019/2 (N° 61), p. 321-324. DOI : 10.3917/lgh.061.0321. 

URL : https://www.cairn.info/revue-le-genre-humain-2019-2-page-321.htm

Résumé : Le réseau VIRAGE (Violence des idées, ressources et accompagnement en Grand Est) est porté par le groupement d’intérêt public de la maison des adolescents de Strasbourg. Il est missionné par l’agence régionale de santé du Grand Est depuis 2017 pour déployer des actions de prévention des radicalisations, de ressources aux professionnels et d’accompagnement, en pluridisciplinarité et en partenariat avec les acteurs locaux de l’adolescence : Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), protection de l’enfance, prévention spécialisée, associations cultuelles et culturelles…

Le fait que le processus de radicalisation débute fréquemment à l’adolescence souligne le rôle des maisons des adolescents (MDA) (accueil 11-25 ans) dans l’appréhension du phénomène. L’autre avantage de nos structures généralistes est la non-stigmatisation du public, la possibilité d’accès direct et la poursuite de l’accompagnement au-delà du risque radical.
Nous illustrerons nos actions à travers d’une part la situation clinique de Claire et d’autre part l’usage en prévention primaire de l’outil « Et si j’avais tort ? ».
Claire est adressée à 16 ans à l’équipe du réseau VIRAGE du fait d’une obligation de soins. Elle est suivie par la PJJ pour un contrôle judiciaire en raison d’une tentative de départ en zone irako-syrienne, de lien avec une organisation terroriste et d’incitation au passage à l’acte terroriste. Lors des premiers temps de l’accompagnement, Claire expose sa rage et son besoin de vengeance lié à un fort sentiment d’injustice que vivraient les musulmans ; par ailleurs sa conversion religieuse génère de fortes tensions avec sa famille…

 

 

Dupont Sébastien, Rolling Julie, Senouci Rabhia et Corduan Guillaume, « De la radicalisation violente à la reconstruction du lien. L’accompagnement thérapeutique de Jeanne et de sa famille », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, 2019/2 (n° 63), p. 121-138. DOI : 10.3917/ctf.063.0121. 

URL : https://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2019-2-page-121.htm

Résumé : Nous présentons dans cet article une étude de cas portant sur l’accompagnement thérapeutique d’une jeune femme radicalisée (Jeanne, dix-huit ans) et de sa famille. Cette prise en charge illustre le fonctionnement de notre dispositif, le Réseau VIRAGE (Violence des Idées, Ressources et Accompagnement en Grand Est), porté par la Maison des Adolescents de Strasbourg. Nous développons en détail l’accompagnement de Jeanne et de sa famille : le parcours de la jeune femme, nos hypothèses de travail (qu’elles portent sur le fonctionnement psychologique de Jeanne, sur la qualité des liens d’attachement dans la famille ou sur la dynamique intergénérationnelle), les prises en charge mises en place et l’évolution clinique générale. Cette monographie montre la nécessité d’une approche pluridisciplinaire de la radicalisation et l’importance d’intégrer la thérapie familiale à la prise en charge des jeunes concernés par ce phénomène.

 

Rappel de nos précédentes publications :

Guillaume Corduan, La prévention des radicalisations, rôle d’une Maison des adolescents, Volume 5228, Issue 819, 10/2017, Pages 1-62, ISSN 0038-0814.

URL: http://dx.doi.org/10.1016/j.soin.2017.08.017

Résumé : Les Maisons des adolescents ont un rôle essentiel dans la prévention des radicalisations. Celle de Strasbourg (67) déploie des axes de travail en prévention secondaire avec une évaluation du danger éventuel dans lequel se trouve l’adolescent, une orientation si nécessaire, et un accompagnement à la fois symptomatique et ciblant les vulnérabilités individuelles et familiales. Devant ce nouveau symptôme adolescent, l’accompagnement, pensé dans la durée et idéalement en partenariat, doit s’adapter.

 

J. Rolling, G. Corduan, La radicalisation, un nouveau symptôme adolescent ?, Volume 5892, Issue 5, 09/2017, Pages 267-333, ISSN 0222-9617.

URL: http://dx.doi.org/10.1016/j.neurenf.2017.10.002

Résumé : But de l’étude :Depuis plus de deux ans, les équipes de la Maison des adolescents et du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des hôpitaux universitaires de Strasbourg sont confrontées à la problématique de la radicalisation. Cet article a pour objectif de préciser les vulnérabilités psychiques préexistantes, ainsi que les mécanismes psychopathologiques à l’œuvre dans le processus de radicalisation. Méthodes et patients : Nous nous appuyons sur le matériel clinique issu d’entretiens pédopsychiatriques individuels ou familiaux auprès de 25 adolescents radicalisés ou à risque de radicalisation. Résultats : Nos observations cliniques confortent l’idée que l’engagement radical peut initialement être un moyen d’apaisement d’une souffrance psychique. Ainsi, au-delà de la collusion entre le processus adolescent et une offre radicale, nous avons repéré des fragilités dépressives et narcissiques, mais également des symptomatologies conversives et post-traumatiques et des troubles psychotiques. Les facteurs de risques sont divers, tant au niveau des dynamiques familiales qu’au niveau individuel (antécédents psychotraumatiques, trouble déficitaire de l’attention, épisode dépressif…). La réactivation traumatique et l’utilisation des mécanismes défensifs projectifs par les recruteurs permettent d’expliquer l’activation de mécanismes paranoïaques, pouvant aboutir à des passages à l’acte chez certains adolescents. Conclusion :La multiplicité des facteurs de vulnérabilité, ainsi que la complexité des mécanismes psychopathologiques en jeu aux différents stades de la radicalisation, justifieraient une évaluation pédopsychiatrique. Davantage de recherches sur l’ensemble des vulnérabilités et sur les mécanismes psychopathologiques en jeu, ainsi que sur l’efficacité des accompagnements thérapeutiques sont nécessaires.

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