Mille ans après la mort d’Al-Sulami, l’héritage de l’historien du soufisme et maître spirituel en lumière

« Qui est Abu ‘Abd Al-Rahman Al-Sulami ? A l’occasion du millénaire de sa mort survenue en 1021, et alors qu’un colloque international a été consacré à cette grande figure du soufisme en décembre 2021 par le Centre d’études et de recherche Moyen-Orient, Méditerranée (CERMOM) rattaché à l’Inalco de Paris, Jean Abd-al-Wadoud Gouraud, traducteur des « Quarante hadiths sur le soufisme » dont l’auteur n’est autre qu’Al-Sulami, nous éclaire sur la vie et l’œuvre de celui qui est considéré comme le premier historien de la mystique musulmane. Bien que méconnu même des musulmans, il a laissé un héritage intellectuel et spirituel conséquent ici mis en lumière. »
Islam et christianisme : comparer ce qui est comparable

« Dans un contexte où l’islam fait figure de bouc émissaire, il ne sert à rien de revenir à la lettre du Coran, qui peut être interprétée de multiples manières, mais il importe de faire l’histoire des divisions initiales et de prêter attention à la religion vécue des fidèles. »
Face à la tension, entre droits de l’homme et religion, quelle éthique universelle ? Réflexions sur un au-delà problématique de la laïcité

« On a pu voir dans les droits de l’Homme la religion civile de notre temps. La conception philosophique des droits de l’Homme ouvre la perspective cosmopolitique d’une Civitas gentium, Cité des peuples universelle, version séculière de la Civitas Dei, qui conserverait un élément de transcendance dans le milieu du droit rationnel avec l’idée régulatrice d’une unification politique de l’espèce humaine sous les lois de la liberté. Sans rejeter cette utopie, J.-M Ferry se propose ici de regarder les droits de l’Homme, d’un point de vue pragmatique, comme la garantie des arguments qui activent la raison publique et ses exigences de justice notamment. Les religions représentant plutôt, quant à elles, le fonds de convictions privées qui orientent moralement l’existence individuelle, conditionnent de façon variable l’adhésion des sociétaires aux principes politiques, lois et institutions, qui régissent leur vivre-ensemble. Ainsi présenté, le rapport qu’entretiennent les religions aux droits de l’Homme se laisse spécifier comme un rapport entre, d’une part, l’arrière-plan éthico-religieux des convictions privées et, d’autre part, l’avant-scène éthico-juridique de la raison publique. »
Fondamentalisme islamique : des dérives à l’école inquiètent les services de renseignement

Europe 1 a dévoilé le 9 octobre 2018, une note confidentielle qui rapporte des signalement de cas préoccupants d’élèves musulmans qui ont adopté des comportements religieux particulièrement sectaires.
Enfants de Daech, les damnés de la guerre

Ce documentaire, réalisé par Anne Poiret, fait état d’une rencontre de Mossoul à Rakka avec des enfants des combattants mais aussi des enfants-soldats de l’Etat islamique.
La charia, histoire et fantasmes

« Agité comme un chiffon rouge dans les débats français sur le « séparatisme » et le rapport des musulmans aux lois de la République, le mot « charia » n’apparaît pourtant qu’une seule fois dans le Coran. L’historienne et anthropologue Jacqueline Chabbi fait le point. »
Assassins, la secte médiévale qui a inventé le terrorisme

« Au 12e siècle, depuis son imprenable forteresse, le Vieux de la montagne fait régner la terreur sur le monde musulman et parmi les croisés. Au service de ce dissident chiite, une redoutable communauté de guerriers fanatisés. »
Prix Bayeux 2021: guerre en Syrie, retour sur dix ans d’un conflit tombé dans l’oubli

« Une douzaine d’intervenants étaient réunis ce vendredi 8 octobre lors de la soirée des correspondants de guerre du Prix Bayeux 2021 pour débattre de la guerre en Syrie et analyser ses implications actuelles et futures. Dix ans après le début du conflit, la perspective d’une porte de sortie n’a jamais semblé aussi éloignée. »
Islamismes: état des lieux

« Alors que l’on s’interroge sur ce qu’il reste d’al-Qaïda, la victoire des Talibans en Afghanistan est considérée comme sienne par l’Organisation qui se veut l’incarnation du djihad international, et qui s’est transformée au fil des décennies en actrice de plusieurs insurrections à travers le monde, notamment dans la région du Sahel. »
Invités :
Anne-Clémentine Larroque, analyste-historienne pour la Justice, spécialiste de l’idéologie islamiste et chargée de cours à Sciences Po en questions internationales.
Haoues Seniguer, maître de conférences en Science politique à Sciences Po Lyon. Chercheur au Laboratoire Triangle. Directeur adjoint de l’Institut d’Études de l’Islam et des sociétés du monde musulman.
Stéphane Lacroix, professeur associé à l’École des Affaires Internationales de Sciences Po. Chercheur au Ceri de Sciences Po.
Iyad Ag Aly, entre jonction des fronts sahéliens et ancrage au djihad global : Décryptage d’un discours de rupture Spécial

« L’enregistrement diffusé à travers Az-Zallâqa au sujet du dernier message d’Iyad Ag Aly renseigne sur la ligne claire désormais assumée par le chef et coordonnateur de ce qui est communément appelé le « G5 Djihadiste ». Dans l’élaboration du message, à part les effets spéciaux classiques dont abusent aussi bien Al-Qaida que le Groupe Etat islamique (Daesh- ISIS), Iyad Ag Aly se présente comme investi d’une mission de jonction entre le Djihâd sahélien et le courant mondialiste. Partant de considérations générales dont le but est d’affirmer l’inscription de son action et de celui de son mouvement dans le canevas général du djihadisme mondial, le chef du Jamâat Nuçrat al-islâm wal Muslimîna (JNIM-GSIM) s’arrête sur l’importance d’un message spécifique aux mouvements djihadistes au Sahel : la nécessité de jonction des fronts face aux nouveaux enjeux. »