Aujourd’hui, nous savons que le contre discours en matière de radicalisation n’est pas efficient, voire même contreproductif. Pour faire prévention dans ce domaine, il est plus important de travailler à des outils qui permettent de questionner les mécanismes à l’œuvre dans le processus qui mène à la rupture radicale.

C’est notamment agir sur les facteurs de protection propres à l’individu et à son environnement. Nous pouvons aider les jeunes par exemple en renforçant leur sentiment d’appartenance à leur milieu immédiat ; en misant sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous divise ; en leur apprenant à être critiques concernant les messages qui sont véhiculés, notamment sur les réseaux sociaux ; ou encore en renforçant leur mobilisation autour d’un engagement positif.

Le dispositif « et si j’avais tort !? » est un dispositif canadien, crée par le CPRMV, Centre de Prévention de la Radicalisation Menant à la Violence http://etsijavaistort.org/. L’objectif qui est poursuivi par ce dispositif est de promouvoir le processus de résilience et le développement de l’esprit critique par le biais de témoignages vidéo.

Notre équipe française a choisi de reprendre ce dispositif et de l’adapter en fonction des publics qu’elle rencontre. Nous l’avons donc expérimenté en de multiples contextes, avec des jeunes, des détenus, des « grands témoins ».

Nous pouvons aujourd’hui le mettre à disposition de nos partenaires et de l’ensemble des professionnels du  réseauVIRAGE, et notamment de ceux qui interviennent auprès des adolescents et jeunes adultes.

CE GUIDE SE DÉCOUPE EN 4 PARTIES / ACTIVITÉS :

  1. le débat à partir de vidéos témoignages déjà disponibles
  2. le tournage de témoignages en studio ou avec smartphones
  3. le débat autour du film La Vague
  4. la mission sur Mars

Les vidéos témoignages

Au démarrage, nous avons fait le choix de réaliser des témoignages vidéo dans un contexte « studio » et non pas avec des smartphones. Il nous semblait en effet plus  pertinent dans le cadre de débats ou de projections des témoignages de mettre en valeur le récit des personnes filmées.

Ainsi le fond gris et le choix du portrait permettent lors des débats de focaliser l’attention des participants sur ce qui est dit et non sur des détails contextuels. Cela permet aussi de mettre en contexte les participants et de valoriser leur participation et leur image. Il nous semblait important que ces vidéos soient supports à d’autres échanges et de sensibiliser les participants au fait que leur image leur appartient et qu’il est possible d’être d’accord aujourd’hui mais de ne plus l’être demain.

Les premiers participants ont donc eu la possibilité d’autoriser ou non la diffusion de leurs témoignages vidéo, de choisir les supports sur lesquels ils peuvent être diffusés et surtout ont eu et ont encore la possibilité de revenir à tout moment sur leur décision. Nous avons également choisi de ne pas reprendre les 5 axes proposés par le CPRMV qui sont :

  • Je n’ai pas ma place ici (qui permet d’aborder le sentiment d’exclusion)
  • Un même discours pour tous (vision dogmatique),
  • Nous contre eux (polarisation des croyances),
  • Ils sont tous pareils (l’essentialisation de l’autre – manque de nuance/
    valeur universelle)
  • et Ça ne me regarde pas (sentiment d’indifférence)
  • Nous avons fait le choix de ne pas reprendre ces axes afin d’ouvrir et
    d’élargir les thématiques abordées.

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Un dispositif porté par

En partenariat avec

Agence Régionale de Santé - Grand Est
Préfecture de la région Grand Est